Étude de cas

Case Study Sources ALMA - Un produit naturel dans un emballage durable

 

Le producteur d’eau français Sources ALMA a lancé un système de bouchon unique pour ses bouteilles PET. Grâce à ce système, les bouchons ne finissent plus dans la nature et sont recyclés en même temps que les bouteilles. Mais cette entreprise s’intéresse aussi à ce qui se passe plus loin dans la chaîne. C’est pourquoi elle a investi avec Suez dans une usine de recyclage bottle-to-bottle, FILAO. « Pourquoi irions-nous acheter nos matières premières à l’autre bout du monde alors que nous pouvons récupérer localement les matériaux dont nous avons besoin ? », demande Agnès Jacquot, Directrice RSE de Sources ALMA.

Sources ALMA est un producteur français d’eau minérale provenant de 18 sources naturelles en France. En Belgique, cette entreprise est notamment connue sous la marque Cristaline, mais Sources ALMA produit également l’eau en bouteille d’un certain nombre de grandes chaînes qui commercialisent cette eau sous leur propre marque. Sources ALMA peut même se targuer d’être leader du marché pour l’eau en bouteille en Belgique.

Réduire l’impact

En tant que producteur d’un produit naturel, Sources ALMA accorde une grande importance à la durabilité. « Nous limitons le plus possible l’impact environnemental de nos emballages », déclare Agnès Jacquot. « C’est ainsi qu’au fil des années, nous sommes parvenus à réduire la quantité de plastique nécessaire à la fabrication d’une bouteille. Nos bouteilles Cristaline sont de loin les plus légères sur le marché français. ». L’entreprise commercialise par ailleurs exclusivement des bouteilles transparentes, non colorées, qui facilitent le recyclage pour de nouvelles bouteilles.

Bouchons attachés

En 2016, Sources ALMA a lancé un bouchon unique fixé à ses bouteilles d’eau plate. « Le principe est en fait très simple. Au lieu d’un bouchon qui se dévisse entièrement, nous utilisons un système à clapet : le bouchon reste attaché à la bouteille après ouverture. Ainsi, nous sommes sûrs que le bouchon n’atterrira pas dans la nature. En outre, le bouchon peut être recyclé par le consommateur en même temps que la bouteille. »

Le président de l’entreprise avait vu dans un reportage des images d’oiseaux et d’animaux marins qui avaient ingéré des morceaux de plastique. « Il était déterminé à éviter que cela ne se produise pas avec nos bouchons et a lancé une mission en interne visant à trouver une solution dans un délai de 18 mois. »

Le bouchon attaché est désormais devenu la norme pour les bouteilles d’eau en France. Mieux encore, la Commission européenne envisage de rendre ce bouchon obligatoire pour toutes les bouteilles en plastique. « C’est un excellent exemple qui montre qu’une entreprise individuelle peut réellement avoir de l’impact et rendre l’ensemble du marché plus durable, avec un peu de bonne volonté. »

Un système ingénieux

En 2020, Sources ALMA a poursuivi sur sa lancée et a lancé un bouchon solidaire pour les bouteilles d’eau pétillante. « Pour cela, nous avons développé un tout nouveau système de bouchon :  le Déviss’Clic », explique Agnès Jacquot. « Les utilisateurs commencent par dévisser légèrement le bouchon, ce qui laisse échapper un peu de gaz carbonique, comme avec un bouchon à viser ordinaire. Ils cliquent ensuite le bouchon vers l’arrière pour le bloquer en position ouverte et verser l’eau dans un verre ou boire directement à la bouteille. Après utilisation, ils referment le bouchon et le revissent. »

Le développement de ce nouveau bouchon était un véritable coup de maître. « Ce système ingénieux assure une conservation maximale du gaz carbonique tout en restant facile à utiliser pour le consommateur. C’est le résultat d’une collaboration étroite avec notre fournisseur. Différents départements de l’entreprise étaient aussi impliqués dans les projets pilotes et la mise au point ». Les premières (petites) bouteilles ont déjà été vendues à l’Horeca, et les bouteilles équipées de ce nouveau bouchon sont arrivées en magasin dans le courant de 2021.

Un recyclage bottle-to-bottle unique

La quantité de matériaux recyclés dans les bouteilles de Sources ALMA augmente aussi systématiquement. C’est ainsi que les bouteilles Cristaline contiennent au moins 25 % de matériaux recyclés, et celles de la marque Montcalm sont même composées à 100 % de PET recyclé. « Contrairement à ce que pensent beaucoup de gens, les bouteilles en plastique se prêtent parfaitement au recyclage. Tant le PET de la bouteille que le PEHD du bouchon se recyclent parfaitement pour créer de nouvelles matières premières. Ainsi la bouteille recyclée permet de fabriquer de nouvelles bouteilles », souligne Agnès Jacquot.

Récemment, Sources ALMA a été encore plus loin et a investi avec Suez dans une usine de recyclage près de Charleroi, nommée FILAO. Cette usine, en cours de construction, pourra recycler chaque année 40 000 tonnes de bouteilles PET collectées via les sacs PMC de Fost Plus. Sources ALMA utilisera ensuite ces bouteilles recyclées comme matière première pour fabriquer de nouvelles bouteilles principalement destinées au marché belge. Le recyclage « bottle-to-bottle » évite la production de 3 tonnes de CO2 pour chaque tonne de r-PET fabriquée. 

Contrairement à ce que pensent beaucoup de gens, les bouteilles en plastique se prêtent parfaitement au recyclage. Tant le PET de la bouteille que le PEHD du bouchon se recyclent parfaitement pour créer de nouvelles matières premières. Ainsi la bouteille recyclée permet de fabriquer de nouvelles bouteilles

« Nous voulons ainsi prendre notre responsabilité en amont de la chaîne et favoriser un recyclage durable, le plus près possible du lieu de consommation et de production. Pourquoi acheter des matières premières à l’autre bout du monde si elles sont parfaitement disponibles ici ? C’est aussi rassurant, en tant qu’entreprise, de savoir précisément d’où viennent les matériaux utilisés pour nos bouteilles. C’est finalement un message fort adressé aux consommateurs belges : les bouteilles que vous triez soigneusement à domicile peuvent se retrouver recyclées, quelques semaines ou quelques mois plus tard, dans votre propre supermarché », conclut Agnès Jacquot.