Les entreprises misent à fond sur les emballages recyclables
Les entreprises belges se sont engagées à ne plus commercialiser que des emballages recyclables d’ici 2025. « Les emballages durables sont l’une des priorités de nos membres. Nous le constatons de plus en plus dans la pratique. Les emballages non recyclables disparaissent systématiquement du marché et sont remplacés les uns après les autres par des alternatives recyclables », affirme Lieven Capon, Innovation Cluster Manager chez Fost Plus.
L’approche systématique porte ses fruits
Fost Plus soutient bien entendu ces aspirations. « En examinant les déclarations de nos membres, nous avons identifié il y a quelques années tous les emballages non recyclables sur le marché et nous les avons classés dans différentes catégories. Nous avions rencontré certains de nos membres pour discuter des principaux problèmes. Nous organisons également des ateliers et des trajets d’accompagnement individuels pour aider nos membres à avancer », ajoute Lieven Capon.
Fost Plus a dégagé des moyens financiers importants pour pousser les entreprises dans la bonne direction. « Nous recourons pour cela à l’éco-modulation des tarifs Point Vert payés par les entreprises pour la collecte, le tri et le recyclage de leurs emballages. Les emballages faciles à trier et à recycler sont assortis d’un tarif Point Vert moins élevés que les emballages difficiles à trier et à recycler. Pour les emballages non recyclables, les tarifs sont plus de deux fois plus élevés que pour leurs alternatives recyclables. »
Plus de collecte pour le recyclage
Nous avons également examiné ce que nous pouvions faire nous-mêmes dans notre propre chaîne de tri et de recyclage. Grâce au lancement du Nouveau Sac Bleu et à la construction de nouveaux centres de tri, nous collectons aujourd’hui un plus grand nombre d’emballages que jamais en vue du recyclage. Et ce processus est encore loin d’être fini. Par exemple, nous comptons depuis peu un flux distinct pour les bouteilles PET non transparentes de lait et d’autres boissons.
Les capsules de café, acceptées depuis le début de cette année dans le sac bleu, en sont un autre exemple. « En installant un séparateur à courant de Foucault supplémentaire dans les centres de tri, nous pouvons extraire sans problème les capsules ainsi que les autres petits emballages en aluminium comme les bouchons à visser pour bouteilles de vin et d’huile ou les fils de couverture en aluminium. Pour le recyclage, nous travaillons en étroite collaboration avec des partenaires spécialisés. »
Le nouveau flux "petis alus" dans le centre de tri Val'Up
Du multicouche au monomatériau
Il reste bien entendu un certain nombre de matériaux pour lesquels aucune solution de recyclage n’est en vue à l’heure actuelle. C’est le cas notamment des emballages composés de différents matériaux impossibles à séparer. Ces emballages combinent différents matériaux – généralement du plastique et de l’aluminium ou du plastique et du carton – pour assurer une protection supplémentaire au produit. C’est le cas par exemple des poches à boissons, ou « pouches », des emballages d’aliments pour animaux, des recharges de tablettes de lavage et des emballages bag-in-box (cubis) pour le vin et les jus de fruit.
« Nous ne nous attendons pas à ce qu’une bonne solution soit disponible dans un avenir proche. Il n’est techniquement pas impossible de séparer les matériaux mais, à l’heure actuelle, il est difficile de le faire de manière qualitative et économique. C’est pourquoi nous recommandons à nos membres de rechercher une alternative à ces emballages. »
Pour un certain nombre de produits, les alternatives sont encore en cours de développement. C’est notamment le cas pour le café moulu, le beurre et le poisson fumé. « La dernière ligne droite est souvent la plus difficile. Il s’agit de produits nécessitant des emballages très spécifiques pour en assurer la durée de conservation et la qualité. Mais nous sommes convaincus que, là aussi, des alternatives recyclables répondant à ces exigences élevées vont apparaître », souligne Lieven Capon.
En 2019, on estimait que les emballages non recyclables représentaient encore 2 % du marché, soit 20 000 tonnes. À l’heure actuelle, ce chiffre a été divisé par deux, et s’élève désormais à environ 10 000 tonnes.
Lieven Capon,
Innovation Cluster Manager bij Fost Plus
Impact sur la production et la logistique.
Le lancement d’un nouvel emballage a également un impact considérable sur les processus de production. « Nous l’avons constaté par exemple avec le nouvel emballage recyclable des Pringles. L’usine de Malines, où sont produits les Pringles pour toute l’Europe et même au-delà, a été entièrement redessinée, ce qui a pris plusieurs années. D’un autre côté, une fois qu’un producteur aussi important s’engage dans cette voie, nous enregistrons un progrès considérable en matière de recyclage. »
Nous constatons de plus en plus dans la pratique que tous ces efforts portent leurs fruits. « En 2019, on estimait que les emballages non recyclables représentaient encore 2 % du marché, soit 20 000 tonnes. À l’heure actuelle, ce chiffre a été divisé par deux, et s’élève désormais à environ 10 000 tonnes. Nous nous attendons en outre à ce qu’un certain nombre d’emballages bien connus et populaires fassent la transition cette année. C’est pourquoi nous sommes convaincus que nos membres parviendront à tenir leur engagement », conclut Lieven Capon.
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