Depuis la mi-novembre, tous les clients de Foodbag peuvent se faire livrer les ingrédients de leur menu hebdomadaire dans une box réutilisable. « Nous avons misé sur une introduction progressive, région par région. Cela nous a permis de tout tester en profondeur et d’optimiser entièrement notre logistique », explique Gustave Lorré, Business Project Manager chez Foodbag.
Le concept de Foodbag est très simple et désormais bien connu : les clients composent leur menu hebdomadaire sur le site web, en choisissant parmi plus de 35 recettes. Les ingrédients sont ensuite livrés à domicile ou collectés dans un point Collect & Go de Colruyt, l’actionnaire principal de l’entreprise. La particularité de Foodbag réside dans son ancrage local et sa collaboration avec des producteurs belges.
Une décision mûrement réfléchie
Jusqu’ici, les ingrédients du menu étaient emballés et livrés dans une grande boîte en carton. L’idée d’une box réutilisable remonte déjà à plus de trois ans. « Cette suggestion revenait souvent dans nos enquêtes annuelles. Ce n’est pas étonnant : les clients qui commandent chaque semaine voient rapidement s’accumuler les boîtes en carton », déclare Gustave Lorré.
Foodbag n’a rien laissé au hasard. « Nous avons d’abord cherché la box idéale. Nous avons étudié différents modèles : caisses pliables, empilables, avec ou sans couvercle, etc. Finalement, nous avons opté pour des caisses réutilisables à couvercle attaché, parce qu’elles sont totalement hermétiques et que le couvercle ne peut pas se perdre. »
Un impact majeur sur la logistique
Le format des box a également été soigneusement étudié. « Il est vite apparu que les dimensions devaient être identiques à celles des boîtes en carton. Comme nous ne voulons pas imposer le changement à nos clients, les deux types d’emballages coexistent. Ils doivent donc être remplis sur la même ligne de production et transportés dans les mêmes camions. »
Les clients rendent les box vides au chauffeur lors de la livraison suivante. « C’est simple pour eux, mais il a fallu un temps d’adaptation pour nos chauffeurs. Nous les incitons à demander systématiquement aux clients s’ils ont des box à rendre. »
Cette logistique des retours a également un impact majeur sur le centre de distribution : les box à puce RFID doivent être scannées manuellement, puis nettoyées méticuleusement. « Nous avons mis en place une nouvelle ligne de lavage, en partenariat avec un prestataire, près de notre centre de distribution principal à Anvers. »
Des coûts globalement équivalents
Le volet financier a lui aussi été analysé dans le détail. « L’achat des box réutilisables représente un investissement conséquent, tout comme la mise en place de la logistique retour, » explique Gustave Lorré. « Mais au final, le coût est globalement équivalent à celui des boîtes en carton. Lors de notre première étude de rentabilité, les box réutilisables étaient même légèrement moins chères, mais le prix du carton a depuis baissé. Cela pourrait toutefois rapidement changer. »
Les clients paient une consigne de 15 euros, réglée au moment de la commande. Une fois la box retournée au dépôt, la consigne est convertie en crédit, automatiquement déduit de la commande suivante. Les clients hebdomadaires ont souvent deux consignes en cours : une pour la box à domicile, une autre pour la commande à venir. « Cela a pu prêter à confusion au départ, mais nous avons rendu le suivi simple et transparent dans le compte client », précise Gustave Lorré.
Prêts pour le déploiement à grande échelle
Foodbag a opté pour un déploiement progressif des box réutilisables. « Nous avons démarré en septembre dernier avec environ 200 clients dans la région d’Anvers, puis élargi petit à petit à d’autres codes postaux. Notre priorité était de déployer le projet progressivement, sans perturber notre organisation. Un an plus tard, nous comptions déjà 1 500 clients, et depuis la mi-novembre, l’option est disponible pour tous nos clients. »
Aujourd’hui, environ 10 % des clients choisissent la box réutilisable, sans campagne de communication particulière. « Nous voulons augmenter ce chiffre grâce à des promotions et des incitants. Le projet nous a aussi donné la confiance nécessaire pour aller plus loin, en étudiant des options réutilisables pour les emballages d’ingrédients », conclut Gustave Lorré.
Le conseil de Foodbag
- Faites simple. Un système trop complexe risquerait de perturber votre organisation et les clients.
- Prenez le temps. Avancez progressivement, pour bien évaluer l’impact logistique et organisationnel, avant un déploiement à plus grande échelle.
- Impliquez tout le monde. Associez vos collaborateurs, fournisseurs et partenaires au projet. Expliquez clairement votre vision et tenez compte de leurs observations tout au long du processus.
L’exemple de Foodbag illustre parfaitement l’énorme potentiel des emballages réutilisables pour les entreprises qui livrent à domicile via un système d’abonnement. Ces acteurs disposent déjà des capacités logistiques nécessaires, qu’ils peuvent adapter pour gérer les retours, et maintiennent un lien privilégié avec leurs clients. Une étude récente du Reuse Lab de l’Université d’Anvers a d’ailleurs confirmé le potentiel de ce secteur.
Le choix du réutilisable n’a jamais été aussi simple – Le Fourgon arrive en Belgique
Bonne nouvelle pour les foodies et les adeptes des emballages réutilisables : Le Fourgon, boutique en ligne française spécialisée dans les produits en emballages consignés, s’étend depuis début novembre à la Belgique. Pour le moment, les livraisons sont limitées à la région liégeoise, mais la société ne cache pas ses ambitions.
Le Fourgon est le leader français de la distribution de produits en emballages réutilisables auprès des consommateurs, avec 80 000 clients particuliers et 2 500 références, représentant la collecte et le réemploi de 1,6 million d’emballages par mois. Les clients se font livrer à domicile, et rendent leurs emballages vides lors de la livraison suivante. Simple comme bonjour !
« Le marché belge est déjà mature en ce qui concerne la réutilisation des emballages de boissons : eau, bières, sodas... Notre implantation en Belgique était la suite naturelle de notre développement : proximité géographique et habitudes de consommation similaires à la France. De manière plus large, Le Fourgon ambitionne de devenir un acteur paneuropéen du reuse. Notre lancement en Belgique est la première étape de ce projet à l’échelle continentale, » déclare Benoit Bellavoine, Head of Expansion & Impact chez Le Fourgon.
Plus d’informations sur www.lefourgon.fr.
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