Quatre raisons pour lesquelles les organisations de producteurs sont la clé d’une société durable

Neuf organisations de producteurs belges influentes se sont réunies mi-octobre au cœur du quartier européen. Nous avons identifié quatre raisons pour lesquelles les organisations de producteurs sont la clé d’une société durable.

Le changement climatique est sans aucun doute l’un des plus grands défis auxquels la génération actuelle est confrontée. Citoyens, entreprises et gouvernements, tous se rejoignent sur ce point. Notre mode de production et de consommation doit changer. Mais ce n’est pas une tâche facile. Pour que les citoyens se tournent vers des solutions durables, celles-ci doivent être disponibles. Pour que les entreprises organisent leurs systèmes différemment, il faut un cadre. Et pour que les autorités prennent les bonnes décisions, elles doivent disposer de toutes les informations. C’est précisément là que réside la force des organisations de producteurs : dans la capacité à rassembler toutes les pièces du puzzle pour qu’une véritable circularité des matériaux voie le jour.

1.    Identifier les défis communs

Les neuf organisations REP ont chacune leur domaine d’activité - des pneus de voiture aux emballages en passant par les batteries - mais leurs compétences se recoupent à de nombreux égards. Il suffit de penser ici au secteur de l’e-commerce. En recherchant des solutions avec les décideurs politiques, nous évitons que la durabilité soit réduite à un seul aspect.

2.    Atteindre une transformation systémique

L’élargissement du nombre d’emballages ménagers en plastique acceptés dans le sac PMC a coûté pas moins de 300 millions d’euros, montant qui a été imputé sur la contribution des entreprises au Point vert. Cet effort financier supplémentaire des entreprises a principalement servi à équiper les nouveaux centres de tri et à recycler les nouveaux types de matières plastiques. Le fait de considérer et d’organiser la chaîne dans son ensemble permet d’équilibrer les coûts et les efforts.

3.    S’attaquer aux problèmes à la source

En Belgique, les emballages correctement recyclés bénéficient depuis des années d’un tarif Point vert moins élevé. L’étape suivante consiste à récompenser les emballages fabriqués à partir de matériaux recyclés. Sous l’impulsion des Pays-Bas, les organisations de producteurs d’emballages des Pays-Bas, de France, de Belgique et du Luxembourg prennent ensemble des mesures pour mettre en place un système de déclaration clair.

4.    Stimuler l’innovation technologique

Le règlement européen sur les matières premières critiques vise à conserver en Europe les matières précieuses issues des produits mis au rebut. Mais les coûts salariaux en Europe ne permettent pas d’organiser l’extraction, la transformation et le recyclage de la même manière qu’en Asie du Sud-Est ou en Chine, par exemple. Et c’est tant mieux. Des systèmes industriels, équipés des dernières technologies, comme l’IA et l’apprentissage automatique, sont nécessaires. Ce qui est développé pour un flux de matériaux peut ainsi profiter au reste de la chaîne.